auxence. love is our resistance

HERE'S THE STORY

« Plus tard, tu seras un raté, Auxence ». Sa phrase résonnait dans ma tête. Mon père était censé motiver son fils et non le massacrer. Je devais montrer l'exemple à mon petit frère. Il était le chouchou depuis sa naissance, même si au fond je l'aimais. Il était parfait, il avait des meilleures notes alors que je préférais sortir et fumer. Ma mère se fichait un peu de la famille, ou de moi. Elle préférait s'occuper des concours canins de notre seconde vedette à la maison. Un petit caniche tout moche. J'ai osé lui dire et j'avais pris une claque, six ans. J'avais l'impression d'être le vilain petit canard, seulement, je savais que j'aurai un avenir. J'écraserai les gens, mes parents en particulier. Ses blessures m'ont rendu tellement fort et presque insensible. Je suis un sacré personne, on peut le dire. Je n'ai pas honte. J'ai testé la drogue, je la teste encore. Mon père travaille dans les finances, c'est un requin. Comme à la maison au passage. Il me désespère tellement que j'ai même voulu souhaiter sa mort. Il était incompréhensible et tout le monde prenait sa défense. J'étais un peu perdu. Ma vie n'a pas été glorieuse, un peu comme les autres. Chacun a ses problèmes. J'ai commencé à vraiment les ressentir vers l'âge de mes 17 ans. Je suivais mes études, j'étais riche. Je me foutais de tout. J'étais déjà un dragueur irrécupérable. Je devais partir à une soirée, rejoindre quelques amis et se mettre dans un état second. Je n'aurais jamais cru que la soirée allait partir en vrille et que mon frère de 13 ans allait me suivre. En effet, auparavant, on s'était disputé avec mes parents, je voulais quitter la maison. Seulement, mon frère ne l'entendait pas de cette oreille. Il m'avait suivi. J'étais rentré dans la maison où la fête avait lieu. Mais, quelques inconnus avaient décidé de semer la zizanie. J'avais entamé des problèmes vu que je n'avais pas payé une dose de cocaïne à quelqu'un. « Mickway, viens voir ton frère, il se sent pas bien » dit un homme tenant mon frère. Je lui avais dit de le lâcher, il s'en foutait. Il poignarda mon frère à plusieurs reprises. Je regardais ce crime et un coup de flingue retentit dans la pièce sombre. Le tueur était désormais mort. Je me ruai vers mon frère, criant d'appeler les secours, mais c'était trop tard. Je pleurais toutes les larmes de mon corps. Tout était de ma faute. Ce sentiment de honte, de sentir coupable venait de ronger mon être. Mes amis me relevaient comme ils pouvaient. Je voulais pas le laisser partir et je regrettais. Je regrettais mes conneries, le fait de l'avoir mépriser toutes ces années. Je voulais juste le rejoindre au ciel.

Après le drame, mes parents me virèrent de la maison. Ils souhaitaient garder un minimum de morale, se sentant aussi coupable, ils continuèrent de me laisser de l'argent chaque mois. Je suis parti de Londres pour rejoindre Bristol. J'aime beaucoup cette ville et les étudiants. Ils sont tous tarés là-bas, des fêtards. J'essaye de refaire ma vie et je suis mes études.