I TRY FOR YOUR LOVE ▬ eleonara

HERE'S THE STORY

CHAPITRE 1 : La révélation
J’étais dans ma petite chambre, seule, pensive, je réfléchissais à ma vie, à ce qu’elle signifiait. Rien ne pouvait détourner mon attention. J’avais les yeux fixés au plafond, et je scrutais le lustre accroché. Tout était calme, mon cœur battait lentement, je ne disais rien, pas un mot. Je n’avais rien de mieux à faire il faut dire, mais je n’avais pas du tout envie de bouger également. A quoi bon me lever, le sourire aux lèvres et faire comme si tout allait bien ? Je serais allée voir mes amis, pour le peu que j’en ai, j’aurais rigolé, j’aurais parlé, mais rien de plus. Je n’aurais pas vraiment discuté de ce qui me tenait à cœur, de ce que je ressentais vraiment. C’est souvent ça avec eux ; on reste en surface. On ne se confie jamais, on parle seulement de la pluie et du beau temps ou, au mieux, de qui sort avec qui en ce moment. Non, je n’avais en aucun cas envie de cela à ce moment précis, je désirais juste rester en paix, seule avec mon esprit. Pas un bruit. Je tournais les yeux. Je me relevai, et me mis assise pour me regarder dans le miroir. J’étais moche, enfin pas complètement. Quelques traits se trouvaient être pas mal, mais quelque chose clochait. Je n’aurais pas su dire quoi, mais quelque chose n’allait pas avec le reste. C’était comme ça, dans cette position, face à mon miroir, face à moi-même que je me rendais compte de ce que j’étais. Je comprenais pourquoi il ne voulait pas de moi. Je n’étais pas une fille convenable, et j’allais finir ma vie vieille fille, seule, ridée, sans jamais avoir connu l’amour. Je m’en voulais d’être comme ça, de ne pas être comme les autres. J’en voulais également à mes parents, de m’avoir fait, et de ne pas avoir réussi leur coup. Peut-être que eux aussi se disaient ça. Peut-être bien qu’ils regrettaient ce que je représentais, qu’ils auraient aimé avoir quelqu’un d’autre comme enfant. Je ne préférais pas savoir. Je préférais rester dans l’ignorance, au moins, j’avais un peu d’espoir. Puis, je sursautai, d’un coup, me mettant debout et descendant de mon lit. C’est là que j’ai su que je ne voulais pas finir ma vie comme ça, comme elle avait commencé. Non, je voulais plus, je voulais être heureuse, vivre ma vie comme je le sentais, sans me sentir valoriser seulement grâce à mes parents où à ma classe sociale. Je désirais le faire par moi-même, tout recommencer à zéro, pouvoir enfin être une autre, être celle que j’avais toujours rêver d’être. J’allais partir loin de tout, loin de ma famille, c’était vraiment ce que je voulais.

CHAPITRE 2 : La rencontre
J’étais à Bristol depuis quelques mois et j’y trouvais la vie magnifique. Je n’étais plus une petite fille à papa, une fille qu’on considérais comme trop bourgeoise pour être son ami. Je me sentais vraiment bien, à mon aise. J’apprenais à me lâcher, à avoir confiance en moi, à être invitée à des fêtes. J’adorais cette vie que je menais. Bien entendu, j’étais toujours sérieuse dans mon travail, je n’oubliais pas mes études, loin de là. Mais je prenais seulement plus de temps pour m’amuser et sortir. J’avais trouvé de bons amis, un train de vie cool. Ce jour-là, je me rendais dans un bar. Il était un peu tard, certes, mais je n’avais cours que l’après-midi le lendemain alors je désirais en profiter et connaître encore mieux cette ville le soir. J’entrai et m’installai sur une chaise haute. Tout en buvant quelques verres, j’écoutais les mélodies que jouaient le guitariste du club. J’adorais sa voix, il m’envoutait, j’étais absorbée par ses yeux et son charme fou. Lorsqu’il eut fini, il me jeta un regard dans le coin, et je me sentis mal à l’aise. Je détournai alors le regard et bu un bon coup. Puis, il s’approcha de moi et vint d’assoir. Il m’intimidais beaucoup, mais je ne pouvais m’empêcher d’aimer sa présence. Il me rassurais mais à côté de lui, je me sentais nulle, je ne savais pas quoi lui dire. « Salut, moi c’est Lysander. » Je devais répondre quelque chose mais je pris plusieurs dizaines de secondes avant de parler. Je ne savais pas comment agir avec lui. J’avais peur de passer pour une conne. « Enchanté, moi c’est Eléonara. Tu joues vraiment bien. »
Nous avons parlé ensemble toute la soirée, et j’aimais de plus en plus sa présence. Il avait du charme, avec sa guitare, sa barbe, sa voix. J’aurais voulu que ce moment ne s’arrête jamais. Et puis, plus tard dans la soirée, on est allés chez lui et on a couché ensemble. C’était magique. Aucun autre mot ne pourrait qualifié ce qu’on a fait. Je me sentais vraiment bien avec lui, en confiance, et au fil du temps, je n’étais plus du tout intimidé par lui. J’étais juste bien. Très bien.

CHAPITRE 3 : Le manque & la culpabilité
Deux ans de cette histoire. Deux ans que je ne fais que penser à lui. Deux ans que je l’aime. Je n’ai jamais été aussi amoureuse de quelqu’un. C’est mon premier, la première fois que je suis comme ça, c’est avec lui que j’ai couché pour la première fois. Bref, je ne pouvais plus m’en passer. Et pourtant, deux ans que je ne l’avais pas revu. Pendant ce temps, je m’étais mise en couple, espérant fortement l’oublier, réussi à me le sortir de la tête. Mais cela n’a pas marché. Je suis toujours accroc à lui, accroc à son corps, à ses cheveux, à sa voix. Alors, hier, je suis retournée dans ce bar. Le bar de la première fois. J’espérais tant le revoir. D’un autre côté j’avais peur. Peur d’encore succomber à son charme, surtout que cette fois-ci, j’étais avec quelqu’un. Mais dès que je l’ai vu, dès que j’ai sentis sa présence, mon cœur s’est mis à battre cent fois plus fort. J’arrivais à peine à respirer, j’étais tétanisé, excitée, contente. Ces deux ans passés sans lui étaient oubliés, je me retrouvais comme au premier soir. Je lui ai souris, on a parlé. Et puis on a couché ensemble, encore une fois. J’aurais du m’en vouloir, vraiment, mais je n’ai pas réussi. Lorsque j’étais dans ses bras, je me sentais tellement en sécurité, j’oubliais tout, même mon petit-copain. Je ne pensais qu’à lui, qu’à moi, qu’à nous. Rien d’autre ne comptais. Je désirais rester comme ça toute ma vie. Mais il m’attendais. Celui à qui je devais mentir chaque seconde. Celui que j’aurais du aimer. Quand j’étais avec lui, mon esprit était ailleurs, et je n’étais pas à l’aise. Il était tellement gentil et bon avec moi. Je n’aimais pas cette situation. Surtout que le crétin dont j’étais amoureuse ne me considérais que comme un coup d’un ou deux soirs. Il ne m’aimait pas. J’aurais tellement voulu pourtant. En fait, j’étais tombée amoureuse de la mauvaise personne.