BLEVINS ♣ undisclosed desires 40%

INTRODUCE YOURSELF Jules-Clyde Blevins. Vous vous demanderez surement qui est cet abruti au nom bizarre. Et bien c’est moi. Et pour ma défense, je n’ai pas choisi mon nom et encore moins mon prénom. Ma mère devait surement être trop déchirée pour me donner un prénom normal. Jules, surement pour les origines françaises de mon père – que d’ailleurs je n’ai pas eu le plaisir de rencontrer- En effet celui-ci a pris soin de partir quelques jours avant ma naissance, histoire de ne pas avoir un gamin à élever. Trop dur certainement. Et Clyde surement parce qu’elle avait prédit l’avenir plutôt « chaotique » qui m’attendait. Ou simplement parce qu’elle écoutait en boucle Bonnie and Clyde de Serge Gainsbourg et l’autre pouffe de Brigitte Bardot. Bref, peu importe. Je suis né à Bristol dans une espèce de clinique miteuse. Et ce n’est pas parce que ma mère n’avait pas d’argent. Oh ça de l’argent, elle en a. Elle vit sur le fric de son cher père bien qu’elle refuse de le voir. Et crétin qu’il est, celui-ci continue à lui envoyer de l’argent. Non elle était ivre morte quand elle a choisi l’hôpital où elle me donnerait naissance et en choisissant cet endroit, elle a bien ri – bah on rit d’un rien quand on est tellement saoule qu’on ne tient plus debout. Aujourd’hui j’ai vingt-quatre ans , je ne vois plus ma toxico de mère et je vis en colocation dans un dortoir pourri dans l’Université de West of London où je fais mes études. Ou du moins je fais comme si. Non mais franchement, vous m’avez bien regardé ? Vous croyez vraiment que je finirais cadre dans une boîte où les gens sont tellement dépressifs qu’ils finissent par se suicider. Non, je gagne déjà bien ma vie et je termine mes études simplement pour faire plaisir à ma grand-mère –séquence émotion- qui est la seule personne qui se préoccupe un peu de moi. Finalement, heureusement qu’elle est en fin de vie car je me serais senti obligé de trouver un boulot légal, me marier et avoir des enfants. Ce serait surement la pire chose qui puisse m’arriver. Je passe la plupart de mon temps dans espèce de squat avec des potes. J’exerce une forme de souveraineté dans ce taudis qui, je dois dire, favorise mon égaux. De plus, je récolte en général tout l’argent – bien que dans mes jours de bonté, je leur en file un peu- ce qui me permet de payer la fin de mes études. Ah j’oubliais , je ne vous aie pas dit ce que je faisais. Je suis dealer. Dealer de drogue, oui vous avez bien compris. C’est bien mieux payé qu’un boulot de cassier chez n’importe quel supermarché. Vous devriez essayer.

QUESTION TIME
1. Bristol en un mot pour vous ?
Bristol en un mot ? Et franchement c’est quoi cette question pourri. Bon parce que je suis sympa et bien élevé je vais vous répondre et dire : Hypocrisie. Ca n’a pas vraiment de rapport avec la ville elle-même, mais surtout avec ces habitants. Les gens dans cette ville sont tous plus hypocrites les uns que les autres. Combien de voir le maire de la ville – prônant créant des lois toutes les trois semaines sur la consommation de substances illicites – est venu me voir pour que je lui file un peu de coke. Et les filles, bien sous tout rapport qui finissent par coucher avec vous pour avoir sa dose. Ou encore ces mecs qui se disent fous amoureux de leur femmes et qui couchent avec la prostitué de trois rue plus loin en rentrant du boulot. Tous le monde est hypocrite. Et je ne dis pas que je ne le suis pas. Bien au contraire. Je suis comme vous.
2. Vous considérez-vous comme quelqu'un de déjanté?
Moi déjanté ? Vous m’avez bien regardé ? Est-ce que j’ai l’air déjanté ? Non je ne suis pas déjanté. Seuls les gamins refusant de grandir sont déjantés de nos jours. Ou bien, il n’y a que moi qui ne suis pas déjanté. Ce qui est fort possible. J’endosse peut-être un peu trop le rôle du dealer qui ne rit jamais. Si si, il m’arrive de rire – si je vous jure – mais j’ai un sens de l’humour très spécial alors faut aimer. Et puis si vous n’aimez pas au pire, peu importe. Je ne suis pas quelqu’un de très sociable. J’aime la solitude et je n’aime pas qu’on me fasse chier. Je peux paraître un peu froid , certes mais de toute manière c’est comme ça.
3. Quelle sorte d'alcool consommez-vous?
Je ne suis pas difficile en ce qui concerne l’alcool. En général, je prends ce qu’il y a. Cependant dans notre squat miteux il n’y a pas d’alcool léger. Mis à part la bière – elle remplace pratiquement, pour ne pas dire totalement l’eau. C’est un peu le bar du coin ici donc on y trouve de tout. Enfin vous ne trouverez pas de Manzanna ou je ne sais quel alcool pour les petits joueurs. J’opte pour les grands classiques indétrônables telle que la Vodka, le Jean ou la Tequila. Et on ne coupe pas avec du Coca, ça coupe toutes les saveurs bon dieu ! Et j’ajouterais même que je tiens excellemment bien l’alcool. Il faut dire qu’après de nombreux paris de celui qui finira raide mort en dernier, on est forcé de savoir un minimum tenir l’alcool.
4. Et de drogues?
Il y a eu une époque où j’étais une vraie épave et où je consommais pas mal de drogue. Héroïne, Cocaïne et j’en passe. Je prenais tout ce que l’on acceptait de me vendre. Maintenant je n’en consomme plus vraiment, bien que par des jours de dépressions ou bien de grosses fêtes, il m’arrive de me laisser tenter. Cependant maintenant je vends. Seulement. Et puis comme on dit, les plus gros dealers ne consomment pas, ils se contentent de faire des affaires et d’avoir le plus d’argent possible. C’est mon cas. Par contre, je n’ai pas laissé tomber la clope. Je fume comme un pompier et ne sort jamais sans un paquet dans la poche. Certes c’est pas vraiment le même effet que de l’exta’ mais cela peut être considéré comme de la drogue. Bon j’avoue, il m’arrive de me faire quelques joints pour me détendre.
5. Vous ne sortez jamais sans...
Comme je l’ai mentionné un peu plus tôt, je ne sors jamais sans mon paquet de clope et mon briquet bien entendu. C’est plutôt gênant de vouloir fumer sans briquet. Bref cependant j’ai toujours mon portable et mes clés sur moi. Le portable se révèle être très important pour mes « affaires ». On n’est pas à l’abri d’un appel d’un toxico enragé qui a besoin de sa dose maintenant, toute de suite. Au pire, je pourrais lui faire payer un peu plus pour le déplacement. Les affaires sont les affaires hein, n’est-ce pas ? Et je peux vous dire qu’il y a pas mal d’épave qui m’appel complément affolé parce qu’ils sont en manque. Et pour tout vous dire , ils seraient prêt à tout pour avoir leur dose , alors ce n’est pas une petite rehausse du prix qui va les arrêter.
6. À quel âge avez-vous perdu votre virginité?
Est-ce que ça vous regarde ? Bon ok, quinze ans. A l’anniversaire d’une pétasse dont le nom m’échappe encore et où je buvais un peu trop pour la première fois. Voyez ce que peut provoquer l’alcool quand on n’est pas habitué. Surtout que le souvenir de cette fille est encore maintenant très flou. Ca ne devait pas être un très bon coup certes mais quand même. Vous voyez que ce n’est pas les mecs qui abusent des filles mais les filles qui abusent des garçons. Elles devraient avoir honte d’ailleurs. Non mais oh !
7. La chanson qui vous caractérise le mieux:
MONSTER Lady gaga
8. Votre plus grand fantasme:
Scarlett Johanson dans les toilettes (a)