LEN ☆ make me wanna lose control

« Tu vas où comme ça ? » « J’allais au toilettes. » « Avec tes chaussures à la main ? » « Y’en à bien qui y vont avec un journal. » Bon, je reconnais, sur ce coup là je m’étais quand même bien fait griller. Mais je pouvais pas deviner que super parent 1 était rentré plus tôt que prévu. D’un gala je crois, sans doute cela devait être ennuyeux pour qu’elle rentre déjà. J’avais pourtant bien calculé mon évasion, à la minute près, autant dire qu’elle avait tout gâché. Intérieurement, je priais pour que Rusty reste dans sa chambre pour qu’elle évite la punition, c’était quelque chose dont je pourrais m’acquitter seul. Et puis, elle n’avait pas d’arbre devant sa fenêtre qui lui permettrait de s’échapper au courroux cruel des adultes. Cela faisait désormais plusieurs années que je vivais avec les Benford mais je m’étais attaché à ces deux petites blondes et n’aurait échangé ma place pour rien au monde. Par contre j’aurais bien échangé leur mère, sans aucun problème. J’avais beau l’observer sous toutes les coutures, je ne comprenais pas comment mon père avait pu tomber amoureux d’elle, vraiment. Sur ce coup là, j’étais vraiment largué. A dire vrai, elle n’était pas moche mais avait un caractère qui défiait toutes les lois. D’ailleurs, je sentais bien que je n’allais pas y couper bien que j’essayais de partir discrètement en direction de ma chambre. Au final elle n’a rien dit, rien du tout elle m’a laissé repartir dans mon antre. Olalà, il devait sans doute y avoir de l’eau dans le gaz, ou alors elle avait vraiment eu une bonne raison de rentrer plus tôt. Une fois dans ma chambre, j’ai rapidement envoyé un message à Rusty pour lui dire qu’il fallait qu’elle oublie pour la soirée et que je lui raconterais en détail. Nan mais oh, comme si j’allais rester tranquillement chez moi un samedi soir ! J’étais déjà dans ma voiture lorsque j’ai entendu la porte passager s’ouvrir. Une jolie blonde est entrée un sourire aux lèvres. Je ne savais pas comment elle avait fait pour réussir à échapper à sa mère mais une chose était certaine, cela forçait l’admiration.

« Je peux être très drôle si tu le désires, ou songeur, intelligent, superstitieux, courageux... Et je sais faire des claquettes ! Je peux faire ce que tu veux. T’as qu’à me dire ce que tu veux que je sois pour toi. » « Tu es stupide. » « Ouais je peux l’être aussi. » Je dois avoir un faible pour les blondes sans doute parce que celle là … On se connait depuis longtemps, du moins de vue, on était dans le même lycée, autant dire que je pars avec un sacré handicap vu la réputation que j’avais à cette époque là. Et c’est vrai, je ne nie rien, j’étais un dom juan. Je faisais craquer les filles juste pour mon plaisir, et croyez moi, c’était très très plaisant. Mais du coup je m’en suis tiré avec une réputation à la Sébastien Valmont dans Cruel Intentions. Et elle ne m’a jamais croisé entre temps. Je ne me rappelle même pas d’elle au lycée. Je dois avouer, j’ai un peu honte de ça mais après tout, on peut toujours rattraper le temps perdu, du moins c’est mon avis. Le sien, beaucoup moins apparemment. Je m’évertue à la faire changer d’avis parce que plus je la vois, plus elle me plait. C’est vrai, elle est un peu timide mais vraiment bien pour les élèves. Et elle dégage quelque chose de vraiment attirant. Toujours est-il que malgré toutes mes tentatives, elle me résiste encore. Mais je l’aurais un jour, je l’aurais.